CHENOPODIUM AMBROSIOIDES
Chenopodium ambrosioides
Synonymes : Chenopodium anthelminticum L.
Francais : Ambrosine, Herbe à vers, Herbe amère,
Description :
L'Ambrosine est une herbe dégageant une forte odeur désagréable. Elle peut atteindre 40 à 100 cm de haut. Elle est de couleur verte parfois teintée pourpre.
Les tiges sont faiblement pubescentes.
Les feuilles sont de formes ovales ou elliptiques, aiguës au sommet, atténuées à la base. Le bord est en général très irrégulièrement denté. La face supérieure est glabre et la face inférieure est parsemée de petites glandes, jaunes transparents.
L’inflorescence est composée de petits glomérules verdâtres de 0,5 à 1,5 mm de diamètre, regroupés en épis le long des rameaux terminaux.
Les graines de 0,5 à 1,5 mm de diamètre sont lenticulaires luisantes de couleur brune à noirâtre.
Biologie :
L'Ambrosine est habituellement annuelle, plus rarement pérenne de courte longévité. Elle se reproduit par graines. Les fruits sont matures un mois après la floraison. Cette espèce présente un polymorphisme morphologique important.
Ecologie et répartition :
C’est une plante peu courante que l’on trouve dans les lieux incultes, le long des routes, dans les cultures ou dans les terrains vagues. Elle se développe très bien à des altitudes allant de 270 à 900 m, sur des sols légers, sableux avec une bonne pluviométrie. Elle supporte les sols salins.
Nuisibilité :
C’est une espèce peu courante dans les cultures et ne présente pas de problème particulier en terme de désherbage.
Botanique :
Cotylédons : Elliptiques de couleur verte sur la face supérieure et de teinte rougeâtre sur la face inférieure. Ils sont parsemés de points glanduleux blancs.
Les deux premières feuilles sont opposées, les suivantes sont alternes. La tige ne s’allonge qu’après qu’une rosette de 10 à 20 feuilles se soit formée. La plantule dégage une forte et désagréable odeur au toucher.
C’est une plante dressée, ramifiée atteignant 1,20 m de hauteur, à port pyramidal. Elle est parsemée de poils fins et courts ou presque glabres et présente un polymorphisme foliaire important. Elle dégage une forte odeur pénétrante.
La racine est un pivot ramifié.
La tige est dressée, ramifiée depuis sa base, surtout lorsque la plante se trouve isolée. Les rameaux se distribuent de façon régulière et diminuent de taille vers l'extrémité de la plante, ce qui donne un port pyramidal. La tige est cylindrique, pleine, finement pubescente, à poils vésiculeux blancs. Elle est parcourue de stries de couleur verte et peut présenter une pigmentation pourpre.
Les feuilles sont simples, alternes et courtement pétiolées. Le limbe est étroitement ovale ou elliptique, aigu au sommet, atténué en coin aigu à la base. Il est long de 2,5 à 14 cm et large de 1,5 à 3,5 cm. La marge est normalement sinueuse dentée, mais peut aussi être irrégulièrement dentée. Les nervures sont proéminentes à la face inférieure. La face supérieure est glabre, d’un vert brillant alors que la face inférieure plus claire est parsemée de petites glandes sessiles jaunes, transparentes, remplies d’un liquide dont l'odeur est désagréable.
L'inflorescence est ample et très ramifiée. Les fleurs, verdâtres de 0,5 à 1,5 mm de diamètre, sont groupées par 4 ou 5 pour former de petits glomérules sessiles. Ceux-ci se rassemblent en épis le long des rameaux terminaux. Chaque petit épi est sous-tendu par une petite bractée foliaire lancéolée. Les fleurs femelles présentent 3 à 5 tépales, tandis que les fleurs bisexuées en possèdent 4 à 5. Ils sont pubescents à glabre, glanduleux, lisses ou très rarement carénés. Les sépales peuvent être plus ou moins soudés. Les étamines sont par 4 ou 5 mais les avortements peuvent réduire ce nombre. L’ovaire est globuleux.
Le fruit est un utricule indéhiscent, lenticulaire. Il présente un péricarpe glabre enveloppé par les tépales. Il ne contient qu'une graine.
De forme lenticulaire, la graine est brun rouge foncé à noirâtre de 0,5 à 1,25 mm de diamètre. Elle est luisante, avec un tégument presque lisse, marqué de lignes sinueuses.
Utilisations Médicinales
La plante est utilisée pour traiter le paludisme. Les feuilles s’emploient contre les œdèmes et le tétanos.
Usage interne : vers intestinaux.
Malgré sa toxicité, il est souhaitable de promouvoir l’utilisation de cette plante et d’informer la population sur une utilisation dénuée de toxicité. En effet, cette plante efficace contre les parasites est d’un usage populaire. Nous devons donc mettre en garde ses utilisateurs, préférer l’usage externe
On déconseille l’usage interne à la femme enceinte et aux enfants de moins de trois mois.
Usage externe : vers intestinaux, plaies, boutons purulents, ulcères de la peau.
L’utilisation de cette plante en compresse et en cataplasme ne présente aucun danger
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